La périménopause est une phase de transition précédant la ménopause. Elle s’étend généralement sur une période de 2 à 12 ans, voire plus pour certaines femmes, et commence naturellement entre le milieu et la fin de la trentaine. Durant cette phase, les hormones sexuelles, notamment la progestérone et l’œstrogène, commencent à décliner progressivement, ce qui modifie considérablement le métabolisme et la composition corporelle.
Voici les 2 principales causes de la prise de poids après de 40 ans
1. La résistance à l’insuline
L’œstradiol est la forme la plus active et la plus abondante de l’œstrogène chez les femmes en âge de procréer c’est-à-dire avant la périménopause. Au fur et à mesure qu’on avance dans la périménopause, les ovaires commencent à diminuer progressivement leur production d’estradiol et cela pose un problème car l’estradiol est une hormone aux effets métaboliques importants. Dans les muscles squelettiques, l’estradiol augmente la sensibilité à l’insuline et l’absorption du glucose et améliore la fonction des cellules bêta du pancréas en augmentant la sécrétion d’insuline. Donc durant la périménopause et la post ménopause, les risques de développer la résistance à l’insuline sont plus élevés.
La résistance à l’insuline est un processus physiologique complexe qui peut avoir des implications significatives sur le poids. L’insuline est une hormone produite par le pancréas qui joue un rôle essentiel dans la régulation du taux de sucre dans le sang. Elle permet aux cellules de capter le glucose pour l’utiliser comme source d’énergie. Lorsqu’une personne devient résistante à l’insuline, les cellules ne répondent pas efficacement à cette hormone, ce qui signifie que le glucose n’est pas capté aussi efficacement, et les niveaux de sucre et d’insuline dans le sang restent élevés.
Qu’est ce que cela implique?
- L’insuline joue un rôle dans le stockage des graisses. Lorsque les cellules deviennent résistantes à l’insuline, le corps va favoriser le stockage des graisses, en particulier autour de la région abdominale.
- La résistance à l’insuline est souvent associée à une inflammation chronique. L’inflammation peut, à son tour, contribuer à la prise de poids, en particulier autour de la région abdominale. L’inflammation chronique peut résulter de tout ce qui active le stress ou altère la fonction immunitaire. Il peut s’agir de choses comme la malbouffe, le manque de sommeil, le stress émotionnel chronique, les infections chroniques, les maladies auto-immunes, les problèmes de digestion et l’exposition aux toxines de l’environnement.
- La résistance à l’insuline peut créer un cycle difficile à briser. Plus le poids corporel augmente, plus la résistance à l’insuline peut s’aggraver, ce qui conduit à davantage de prise de poids.
2. Diminution de la masse musculaire
À partir de 30 ans, les femmes commencent à perdre progressivement de la masse, de la force et de la fonction musculaire. Il est essentiel de noter que les muscles jouent un rôle clé dans la régulation du métabolisme. Ils sont les principaux sites d’élimination du glucose et du métabolisme des glucides. Par conséquent, la diminution de la masse musculaire peut entraîner une réduction du métabolisme de base et de la dépense énergétique totale.
Comment cela se traduit?
- Le métabolisme de base représente la quantité d’énergie que le corps dépense au repos complet pour maintenir ses fonctions vitales, telles que la respiration, la circulation sanguine, la fonction cérébrale, la régulation de la température corporelle… Ce processus consomme environ 60 à 75 % des calories totales brûlées chaque jour. Pendant la périménopause, le métabolisme de base peut diminuer d’environ 5 à 10 % et à presque 15% après la ménopause.
- La dépense énergétique totale est la quantité totale d’énergie utilisée par le corps sur une journée et elle comprend non seulement le métabolisme de base, mais aussi les calories brûlées lors d’une activité physique et les calories utilisées pour la digestion des aliments. La dépense énergétique totale est déterminée par le métabolisme de base, le niveau d’activité physique et l’alimentation.
La périménopause accentue donc la réduction du métabolisme de base mais aussi celle de la dépense énergétique. En effet, pendant la périménopause, certaines femmes peuvent être moins actives en raison de symptômes tels que la fatigue, les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil, … Les femmes traversant la périménopause peuvent également rencontrer des problèmes de santé comme un problème de thyroïde, des problèmes de digestion, une mauvaise gestion du stress, un manque de sommeil, … qui peuvent influencer le métabolisme et la dépense énergétique.
En raison de tous ces facteurs différents, il est fréquent que les femmes remarquent une prise de poids ou des difficultés à maintenir un poids stable pendant la périménopause. Si on n’adapte pas son mode de vie, cela peut se traduire par un gain de poids annuel de 2kg et notamment une augmentation de la masse graisseuse abdominale.
Ce qui m’attriste, c’est de voir des femmes mal conseillées qui tombent dans ces pièges lorsqu’elles cherchent à perdre du poids, tels que :
- La restriction calorique
- Le jeûne prolongé
- Le surentraînement (trop de cardio)
- La négligence du sommeil et du repos
Pour préserver un métabolisme sain, je recommande tout particulièrement aux mamans (celles qui ont un rythme de vie intense) de se concentrer sur les 8 piliers de la périménopause avec une approche bienveillante.
Ces 8 piliers sont :
- Le contrôle de la glycémie
- Le système nerveux
- L’activité physique
- La santé des glandes surrénales
- La santé intestinale
- La détoxification
- La santé de la thyroïde
- Les émotions
Si tu souhaites en savoir plus sur ces 8 piliers et me laisser te guider en te montrant les stratégies à mettre en place, clique sur le bouton ci-dessous.
Laila