J’aimerais te parler de la pilule contraceptive car je reçois beaucoup de questions concernant l’utilisation de la pilule durant la périménopause. 

Si le terme périménopause est encore un peu flou pour toi, n’hésite pas à lire mon article.

Alors pour commencer, j’aimerais t’expliquer comment fonctionne la pilule contraceptive.

Les hormones contenues dans les pilules contraceptives empêchent la grossesse :

  • en arrêtant ou en réduisant l’ovulation (il n’y a pas de libération d’un ovule par l’ovaire). Les règles sous la pilule, ne sont pas de « vraies règles » car il n’y a pas eu d’ovulation, elles sont induites pas l’arrêt temporaire des hormones contenues dans la pilule.
  • en épaississant la glaire cervicale pour empêcher les spermatozoïdes de pénétrer dans l’utérus
  • en amincissant la paroi de l’utérus de façon à ce qu’un ovule fécondé ait moins de chances de s’y fixer

Que contiennent les pilules ?

Il existe différents types de pilule, soit elles combinent les hormones synthétiques dérivées de la progestérone et de l’oestrogène, soit elles contiennent uniquement l’hormone synthétique de la progestérone.

 

Comment la pilule agit sur la périménopause ?

 

Durant la périménopause, nous commençons à avoir certains symptômes car à partir de 35 ans/fin de la trentaine, nous allons avoir plus régulièrement des cycles anovulatoires c’est-à-dire un cycle sans ovulation. Sans ovulation, on ne peut pas produire de la progestérone donc notre taux de progestérone naturelle baisse durant cette phase et cela est accompagné par de fortes fluctuations des taux d’oestrogène. On se retrouve donc dans une situation qu’on appelle une dominance en oestrogènes c’est-à-dire des taux d’oestrogène élevés par rapport à la progestérone. Cela engendre différents symptômes comme : 

 

  • Des règles plus légères ou plus abondantes 
  • Une augmentation du syndrome prémenstruel
  • Une sensibilité des seins
  • Une perte de cheveux
  • Une augmentation de la pilosité
  • Une prise de poids sans changement au niveau alimentation ou activité sportive
  • Des maux de tête et migraines
  • Des douleurs musculaires ou articulaires
  • Ballonnements/ rétention d’eau
  • Une faible libido ou une augmentation de la libido
  • Des difficultés de concentration, des pertes de mémoire, un manque de motivation
  • Des problèmes de fertilité
  • Des troubles du sommeil, des réveils nocturnes
  • Des sueurs nocturnes ou bouffées de chaleur
  • De la fatigue
  • Des fibromes
  • Une sécheresse vaginale
  • Des troubles de l’humeur comme l’anxiété, la tristesse, l’impatience, l’irritabilité, la dépression, des émotions amplifiées (crier, pleurer …)

 

Si les niveaux d’hormones sont bien adaptés dans la pilule, certains symptômes peuvent s’atténuer. Si, au contraire, les niveaux d’hormones sont trop élevés pour la personne, certains symptômes peuvent s’intensifier. La pilule peut masquer certains symptômes mais elle ne s’attaque à aucune des causes profondes du déséquilibre hormonal.

 

Avec ou sans pilule, presque toutes les femmes vont traverser la périménopause et comme la pilule supprime l’ovulation, il est possible d’être ménopausée un peu plus tôt avec la pilule.

 

Si une femme ménopausée arrête la pilule soudainement, elle peut expérimenter des symptômes importants dus à l’arrêt de l’oestrogène synthétique.

 

Comment la pilule affecte la périménopause ?

 

L’utilisation de la pilule inonde le corps d’hormones synthétiques qui bloquent l’ovulation, et si on n’ovule pas, cela nous empêche de produire de la progestérone naturelle, notre hormone calmante, relaxante, qui nous aide à dormir, nous protège de l’ostéoporose, du cancer du sein, de maladie cardiovasculaire, augmente notre libido, nous permet d’avoir une belle peau et de beaux cheveux… La progestérone synthétique contenue dans la pilule n’a pas ces bienfaits pour notre santé et peut engendrer des symptômes opposés à ceux de la progestérone naturelle. Avoir un cycle menstruel avec une ovulation durant les années avant la ménopause nous permet de fabriquer nos propres hormones et de ressentir la baisse de l’oestrogène et de la progestérone plus graduellement. Egalement, la pilule peut épuiser les nutriments tels que les vitamines B pourtant très importantes pour notre équilibre hormonal. Elle affecte négativement l’équilibre de la testostérone dans notre organisme, épuise nos glandes surrénales, affecte notre flore intestinale, nous expose à un stress ou une inflammation chronique et augmente nos risques de maladies auto-immunes.

Mon but à travers cet article ce n’est pas de diaboliser la pilule contraceptive ou de te dire ce que tu dois faire ou non. Durant la périménopause, si tu ne souhaites pas avoir une grossesse, tu dois trouver une méthode de contraception qui te convienne à toi et ton partenaire car tu restes dans une période fertile. 

Je suis là pour t’informer au mieux afin que tu puisses prendre la meilleure décision pour ta santé. La pilule n’est pas juste un moyen de contraception, elle affecte tout ton système endocrinien.

 

Ce que j’aimerais que tu retiennes ici c’est que durant la périménopause c’est-à-dire à partir du milieu, fin de la trentaine :  avoir un cycle menstruel avec une ovulation le plus régulièrement possible est très important pour ta santé dans les années à venir, car cela te permet de produire tes propres hormones pour prévenir certaines maladies et traverser la périménopause un peu plus facilement.

 

L’objectif est donc de donner à ton corps tout ce dont il a besoin pour pouvoir ovuler chaque mois le plus longtemps possible : alimentation, gestion de stress, santé intestinale, digestion, détoxification, stabilisation de la glycémie, activité physique, vitamines et minéraux… et c’est (entre autres) ce que je transmets à toutes les membres du Cercle de Mères en Femmes. C’est la façon dont tu vas prendre soin de ta santé 10 à 12 ans avant la ménopause qui va déterminer comment tu vas expérimenter la post-ménopause.
 

Prends bien soin de toi !

Laila

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